Le bilan carbone du projet

Détails de l'Analyse du Cycle de Vie

Le Directeur EDF renouvelable de ce projet a été professionnel, compétent, réactif, à l'écoute. Nous remercions Timothée Degrace pour sa transparence et franchise qui nous aident à clarifier les enjeux.

Il a pris le temps de nous expliquer l'Analyse du Cycle de Vie (ACV) qu'il a faite pour évaluer la pertinence de ce projet et nous l'en remercions. Si vous ne savez pas ce qu'est l'ACV, voici l'explication de l'ADEME.

L’évaluation CO2 ne fait (malheureusement) pas partie des pièces règlementaires obligatoires d’un PC pour une centrale photovoltaïque. De ce fait, les porteurs de projets n’entrent pas dans le détail au stade du dépôt du PC (en novembre 2022 pour ce projet). Nous sommes donc gré à Monsieur Degrace pour ses réponses à nos questions en décembre 2023 et son calcul affiné en amont de phase pour répondre à nos questions sur l'impact carbone.

Vous trouverez ici nos questions suite à sa présentation. Ici le bilan carbone sur les hypothèses plus fines et proches du réel que nous proposons.

Force est de constater qu'en intégrant la captation carbone des arbres, le projet devient négatif sur son bilan carbone.

Nous sommes en lien avec Timothée Degrace et mettrons à jour cette page au fur et à mesure des échanges avec lui.

Nous regrettons que cette ACV ne soit pas requise avant demande auprès de la Préfecture. Nous regrettons aussi que les porteurs de projet puissent faire dire aux chiffres ce qu'ils veulent vu les imprécisions méthodologiques, incertitudes et écarts types des valeurs.

Qui plus est, le bilan carbone n'est qu'une petite partie de l'impact environnemental des projets. Il est myopique de se focaliser dessus et regrettable que les autres sujets soient encore moins pris en compte.

Pour les plus pointus qui se demandent pourquoi la comptabilisation de la forêt apparaît une fois dans la proposition d'EDF, et une 2nde fois avec les autres hypothèses de l'ADEME que nous suggérons, voici l'explication de notre complément : EdF prend PARTIELLEMENT et MINIMISE l'impact du changement d'affectation des sols.

1 - ils considèrent que le sol sous une centrale photovoltaïque se comporte comme une prairie, alors que d'autres sources/études (INRA) pointent vers un captage type "culture" bien plus faible. Ce point est significatif quand on voit les chiffres. cf l'onglet "tableau biomasse" de notre fichier.

2 - ils ne prennent en compte que le facteur de changement pour les sols et omettent de comptabiliser la biomasse, on ne peut négliger ce facteur quand on a un boisement/forêt

  • en incorporant d'une part les émissions liées au devenir du bois qui est coupé (bois énergie, très certainement dans le cas de Gohorel)
  • en comptabilisant l'impact (captation carbone) qu'aurait eu cette biomasse jeune et en pleine croissance sur la durée du projet en lieu et place de la centrale.

Evidemment en réalité tous les chiffres, d'apparence très précis, sont éminemment incertains et servent un objectif. Tout ce que l'on peut dire c'est que le bilan Carbone d'une telle opération est très incertain.
Même s'ils étaient "sûrs", il ne faut pas perdre de vue que dans un cas on a un puit de carbone en place, gratuit et fonctionnel, améliorable à très peu de frais, mais qui ne produit pas d'électrons, dans l'autre on a un projet anthropocentré émetteur de GES, qui devrait être en queue de tous les projets photovoltaïques potentiels tel qu'il est conçu à date.

S'il vous reste des questions, vous pouvez contacter le directeur en charge de ce projet Timothée Degrace, timothee.degrace@edf-re.fr pour lui partager vos inquiétudes directement. Ses coordonnées ont été transmises dans le CIM de Cesson Sévigné.

Pour notre collectif, la seule réponse intelligente est photovoltaïque ET forêt. Pas abattre la forêt pour installer une centrale.